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Alors que le CRTC annonçait récemment son intention de permettre aux grands fournisseurs d’accès à internet de facturer leurs services au détail, le géant BCE vient de mettre hors-service un logiciel de calcul de données qui l’avantageait indûment.

Photo : Reuters
C’est ce qu’a reconnu la porte-parole de BCE, Marie-Ève Francoeur. Le logiciel, fourni à Bell par un sous-traitant, a été désactivé pour un examen plus complet. Mme Francoeur a toutefois tenu à minimiser la portée des problèmes, précisant qu’ils avaient affecté seulement un dizième d’un pour cent des clients de Bell.
Certains utilisateurs de Bell se sont plaints de ce que le calculateur d’utilisation de bande passante de l’entreprise, qui est censé leur permettre de ne pas excéder leur limite mensuelle de téléchargement et de devoir subir des charges additionnelles salées allant jusqu’à 2,50$ par gigabyte, enregistrait de mauvais résultats, lesquels étaient à l’avantage de Bell.
Le logiciel indiquait qu’ils avaient excédé leur limite d’utilisation, alors qu’ils n’avaient pourtant pas téléchargé la limite permise de documents.
Cette nouvelle survient à un bien mauvais moment pour Bell.
Ce sont en effet les grandes compagnies de télécommunications qui se plaignent des accès illimités. Elles soutiennent que certains accaparent les bandes passantes sans payer davantage que les autres usagers.
À la demande de géants des télécommunications, le CRTC désire empêcher les petits fournisseurs d’offrir des forfaits avec un accès illimité.
Une telle interdiction sème la grogne chez ces fournisseurs, chez les PME qui profitent beaucoup de ces forfaits, ainsi que de certains particuliers qui se servent beaucoup d'Internet.
Le gouvernement conservateur est prêt à casser la décision du CRTC qui force les fournisseurs d'accès à Internet à facturer leurs clients en fonction de leur utilisation.